Bruno Le Maire redessine le paysage immobilier avec des mesures inédites
Actualité Immobilier
Le ministre de l'Économie et des Finances, Bruno Le Maire, a récemment présenté des modifications clés aux conditions d'octroi des crédits immobiliers lors d'une réunion du Haut Conseil de stabilité financière (HCSF), dévoilant ainsi des mesures ambitieuses visant à stimuler le marché immobilier.
Parmi les ajustements annoncés, on note un allongement significatif de la durée maximale des prêts immobiliers à 27 ans, surtout pour les projets de rénovation énergétique dépassant 10% du coût total de l'opération. Cette initiative vise à favoriser les investissements dans des travaux écologiques.
Une autre décision marquante autorise les établissements de crédit à exclure la charge d'intérêt des prêts relais lors de l'évaluation du taux d'effort de l'emprunteur. Cette exclusion s'applique lorsque la quotité de financement demeure prudente, ne dépassant pas 80% de la valeur du bien en vente. Une flexibilité bienvenue pour les acquéreurs, simplifiant le calcul de leur endettement.
En outre, le HCSF a relevé que l'utilisation de la marge de flexibilité des banques reste en dessous du plafond de 20%. Dans le but de rendre ces dérogations plus flexibles, le HCSF propose de lisser cette marge sur trois trimestres glissants, offrant ainsi plus de souplesse aux institutions financières.
Une procédure d'examen de second niveau sera également instaurée dans les banques, permettant aux emprunteurs dont le dossier a été initialement refusé malgré leur solvabilité de demander un réexamen. Cette mesure vise à assurer une évaluation minutieuse des dossiers et à offrir aux clients une explication transparente en cas de refus.
En réaction à ces annonces, la Fédération bancaire française a souligné l'engagement des banques à financer l'économie, tout en notant que la baisse de la production de crédit est étroitement liée à la demande et au pouvoir d'achat immobilier en baisse.
Meilleurtaux, spécialiste du crédit immobilier, a exprimé des réserves quant à l'efficacité de ces mesures pour redynamiser le marché immobilier. Selon eux, la véritable solution aurait été l'instauration d'un moratoire sur les règles du HCSF. Maël Bernier, directrice de la communication et porte-parole de Meilleurtaux, a également remis en question l'idée d'un risque de surendettement des ménages, soulignant que le marché français n'a jamais connu de subprimes en raison des prêts à taux fixes.
L'avenir du marché immobilier dépendra donc de la manière dont ces ajustements seront accueillis par les acteurs du secteur, alors que le gouvernement cherche à insuffler une nouvelle dynamique dans un marché en évolution constante.
Un article par BFM TV à découvrir juste ici : https://www.bfmtv.com/immobilier/credit-emprunt/credit-immobilier-voici-les-nouvelles-regles-qui-vont-s-appliquer_AV-202312040542.html